ait mengellat

AÏT MENGUELLET

Lounis abdenbi Aït Menguellet voit le jour le 17 janvier 1950 à Ighil Bwamas, commune nichée dans les chaînes montagneuses du Djurdjura, Kabylie. Il suit une formation d’ébéniste à Alger. En 1967, il participe à une émission de radio " chanteurs de demain " animée par Cherif Kheddam et interprète " ma trud"(Si tu pleures). Durant son service militaire, 2 chansons assurent définitivement sa popularité : "Ma selber" et "Louiza". 11 Fevrier1978, 1er passage de Lounis à l’Olympia. Son style(philosophiques et socio-politiques) ira en s’affirmant avec des chansons fondatrices comme Agu (le Brouillard), Tibratin (Missives) et surtout Idaq wul (le Cœur oppressé). 26 Mai 1985, Lounis chante au Zénith de Paris. Alors qu’il était programme depuis longtemps , Ait Menguellet refuse de passer à l’émission Mosaïque sur FR3. Les gens se reconnaissent dans le malaise social qu’il dépeint. On connaît la suite de l’histoire : 25 Octobre 1985, Aït Menguellet est condamne à 3 ans de prison ferme pour " détention illégale d’armes de chasse et de guerre ". La raison est autre. Menguellet dérange. Il est mis en isolement durant 3 mois. Car même s’il s’en défend, ses textes contiennent cette dose de subversion nécessaire à la prise de conscience d’un peuple qui revendique son identité. Prenant une connotation politique, la décennie 80 est la période qui verra Aït Menguellet atteindre le sommet de son art. "Ascouti", "A mmi" ou "Nous les enfants d’Algérie", sont des textes qui ont placé définitivement Lounis sur les rails de la contestation.

Le poète donnera 2 concerts au Zénith, les 30 et 31 Janvier1999. Pour l’occasion, il sort un album. Pur produit du terroir kabyle, chanteur-compositeur, il perpétue cette tradition orale des montagnes kabyles. La puissance de ses chansons réside dans la qualité de ses textes, la force du verbe et des mots. Le poète refuse l’étiquette de chanteur engagé. Humaniste, Aït Menguellet s’est lancé dans un projet de collecte d’insuline pour les Algériens diabétiques, ainsi que pour la prise en charge de 400 malades durant une année. Carte blanche lui est accordée le 14 décembre2000 à la Cité de la Musique. son récital recueille 33 ans d’expérience et de persévérance. En outre, on découvre, à ses côtés, son fils, Djaffar. Pour son album" Tiregwa "(Témoins), il a utilisé un procédé original : il a composé des morceaux à partir de tous les titres de ses chansons écrites depuis 30 ans.

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